Démarche

Face aux mouvements de la vie et aux rythmes des battements des cœurs qui s’essoufflent, le Memento Mori est, pour moi, un moyen direct et parfois frontal d’explorer la notion de valeur de notre temps. Là où les couleurs de l’illusion sont perçues comme nécessaires dans la quête du bonheur, je cherche à mettre en avant une réalité aux tons monochromes, afin d’exalter l’essence même de ce qui m’apparaît comme indispensable dans une vie.

Le temps présent, celui des vivants éphémères, remet en question la perception de l’essentiel à l’échelle d’une vie. D’après mes recherches, être témoin de la mort pousserait à prendre conscience de sa propre finitude, et serait, d’une certaine manière, un moyen de l’expérimenter.

Par le contraste du noir et du blanc, je provoque l’évidence à ne plus se dissimuler derrière un voile superficiel. Celle-ci prend alors un sens inéluctable face aux fractures quotidiennes à travers la perte et la douleur qu’elle implique. Ce mécanisme questionne la conscience de la fragilité et de la vacuité de l’existence humaine. Quelle place laisser à l’illusion face aux blessures du quotidien ? Comment la finitude de toutes choses, aux yeux des Hommes, agit-elle comme un révélateur d’importance ?

Selon moi, la valeur unique que représente la vie n’a de meilleurs moyens d’être mise en avant que si la mort, par contraste, l’exprime sous sa forme la plus efficace.

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